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Écrit la veille de mes 24 ans

Sur mon visage, mélange de soupir et sourire

Je dois remplir ma promesse annuelle d’écrire

Y’a cette feuille blanche sur laquelle il faut que je planche

Avant de mordre à pleines dents dans ma 24e tranche

En toute honnêteté, tellement de choses sont arrivées

Que je ne sais plus trop par où commencer

Y’a douze mois, je saignais sur le ciment d’un trottoir

Après trop de déboires, perdu dans le délire de boire

Douze trentaines de jours plus tard

J’ai fini par éclaircir un peu de mon noir

Par jeter à la mer mon amertume

Et faire sourire ma mère à coups de plume

Dans les montagnes russes de ma dernière année

J’ai essayé de déshabiller mes quatre vérités

J’ai cherché, cheminé, pleuré, crié, perdu et gagné

Cherché des réponses; cheminé vers la sérénité

Pleuré ma douleur; crié sur papier ma vie

Perdu ma bouteille; gagné mon pari

Aujourd’hui, je me réconcilie avec l’Olympe

Mon paradis perdu

Mon paradoxe est simple

Je suis mi-démons, mi-vertus

Je suis le fils d’une mère de plus en plus fière

D’un père tôt en terre

Pour trouver ma paix je dois me faire la guerre

Donc avant la fin de mon 23e chapitre

Je m’attribue un nouveau titre :

Mi-homme, mi-olympien

Laissez-moi vous faire le lien divin

L’Olympien, c’est le bel enfant en dedans

Que l’homme intelligent garde vivant

C’est l’intuable, le puissant, le miraculeux

Qui s’ennuie toujours qu’on soit heureux

Celui qui frappe sur le tambour de notre cœur

Qui nous pousse à repousser nos peurs

Celui qui essaie, qui crée, qui apprend, tout le temps

Mais qui n’a pas appris à faire semblant

Juste avant d’aller frapper aux portes de mes 24 ans

Je vous fais la promesse de l’écouter plus souvent, l’enfant

Bon, je vais aller essayer d’apprécier mon maintenant

Merci d’avoir partagé le vôtre avec moi pour un instant