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Je sais que t'es malheureux mon vieux. Je le sais parce que toi t'as toujours menti, mais pas tes yeux bleu houleux. Ça me vire à l'envers de te voir patauger dans ton calvère. De voir que ton moral remonte juste quand ta braguette descend, quand le niveau de ta bière descend, ou quand on parle de nos belles années d'enfants.
Je t'écris parce que je sais plus comment faire pour que tu m'entendes, pour qu'enfin t'arrêtes d'attendre. Y reviendra pas, puis elle non plus. J'ai envie de te bombarder de mots tendres pour tuer l'oiseau noir qui a fait nid dans ton cœur. Y m'écœure, je veux qu'il meurt. On a pas besoin de lui avec nous, on a besoin de toi. On a besoin de ta tête d'intello et de ton cœur d'artiste, de tes yeux bleus brillants, pas de tes yeux gris tristes. Elle est passée où ta lumière mon frère? Dans quel trou noir tu t'épuises à boire? Laisse faire, je veux pas le savoir, je veux juste te revoir. Te revoir sourire en nous contant tes histoires. Te voir savourer les soirs et rêver les nuits. Te voir aimer et te laisser aimer, te voir arrêter de t'en vouloir. On a tous déconné, on a tous eu mal, c'est normal. Mais faut décrocher maintenant, faut donner à nos conneries un printemps, puis savourer l'été de nos victoires. Pis elles goûteraient meilleur si tu les savourerais avec nous, les victoires. L'été au complet goûterait meilleur si t'étais avec nous, pas ailleurs. Reviens, tu seras toujours un de nos meilleurs.