Mi-homme, mi-olympien
Photo by Simone Pellegrini on Unsplash
- Descendre de l'Olympe (1/5)
- Au pied de l'Olympe (2/5)
- Les exilés de l'Olympe (3/5)
- Mi-homme, mi-olympien (4/5)
- L'Olympe, c'est fini (5/5)
Écrit la veille de mes 24 ans
Sur mon visage, mélange de soupir et sourire
Je dois remplir ma promesse annuelle d’écrire
Y’a cette feuille blanche sur laquelle il faut que je planche
Avant de mordre à pleines dents dans ma 24e tranche
En toute honnêteté, tellement de choses sont arrivées
Que je ne sais plus trop par où commencer
Y’a douze mois, je saignais sur le ciment d’un trottoir
Après trop de déboires, perdu dans le délire de boire
Douze trentaines de jours plus tard
J’ai fini par éclaircir un peu de mon noir
Par jeter à la mer mon amertume
Et faire sourire ma mère à coups de plume
Dans les montagnes russes de ma dernière année
J’ai essayé de déshabiller mes quatre vérités
J’ai cherché, cheminé, pleuré, crié, perdu et gagné
Cherché des réponses; cheminé vers la sérénité
Pleuré ma douleur; crié sur papier ma vie
Perdu ma bouteille; gagné mon pari
Aujourd’hui, je me réconcilie avec l’Olympe
Mon paradis perdu
Mon paradoxe est simple
Je suis mi-démons, mi-vertus
Je suis le fils d’une mère de plus en plus fière
D’un père tôt en terre
Pour trouver ma paix je dois me faire la guerre
Donc avant la fin de mon 23e chapitre
Je m’attribue un nouveau titre :
Mi-homme, mi-olympien
Laissez-moi vous faire le lien divin
L’Olympien, c’est le bel enfant en dedans
Que l’homme intelligent garde vivant
C’est l’intuable, le puissant, le miraculeux
Qui s’ennuie toujours qu’on soit heureux
Celui qui frappe sur le tambour de notre cœur
Qui nous pousse à repousser nos peurs
Celui qui essaie, qui crée, qui apprend, tout le temps
Mais qui n’a pas appris à faire semblant
Juste avant d’aller frapper aux portes de mes 24 ans
Je vous fais la promesse de l’écouter plus souvent, l’enfant
Bon, je vais aller essayer d’apprécier mon maintenant
Merci d’avoir partagé le vôtre avec moi pour un instant