Tripes vidées, engagées
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J’ai un démocratique désillusionné dans la tête
Un anarchiste amer dans le coeur
Et un fasciste fanatique dans les pantalons
Comment veux-tu que je prenne des bonnes décisions?
Je me lève le matin avec l’envie de changer le monde
Mais je me couche avec l’envie de le brûler
Sauf quand je suis accompagné
Mon athéisme a pas encore fini de télécharger
Il me reste 2-3 % d’espoirs naïfs à effacer
Y’a une colère que je digère depuis des années
Ils disent que ça va finir par passer
Mais des fois j’ai peur de m’étouffer
Des soirs je pleure pour tous les abandonnés
Et je rage contre les abandonneurs
Qui savent pas calculer l’étendue de leur malheur
Comme si c’était juste le leur
Semeurs de douleur
Qui vous a dit que vous aviez le droit de choisir votre heure?
Non je me calmerai pas
Pas tant que ça reste comme ça
Trop de vies volontairement écourtées
Trop de rêves qui finissent en gorgées ou en fumée
Trop de journées à peser sur copier coller
Trop de jour de paye attendus religieusement
Trop de vacances pareilles à chaque an
Trop d’enfants qui le restent pas assez longtemps
Y nous faut du changement
Et il nous reste pas grand temps
Tripes vidées dans une poésie engagée
Ça fait presque autant de bien que de baiser